Je me souviens avec nostalgie du temps où l’on pouvait se rendre à des concerts et que ce groupe liégeois nous avait offert une remarquable prestation lors d’une de nos deux NMH Nights organisées au MCP Apache, dans la région de Charleroi, en Belgique.
Kiss the GOAT (quel délicieux nom) est un petit groupe qui mériterait bien sa place parmi votre discothèque de doom metal / post-metal / sludge… Parce que je ne connais pas d’autres groupes qui ont un chanteur aussi particulier, ou du moins il y en a très peu. C’est ce qui fait, à mon sens, la force de ce groupe. La voix de Jean-François Grégoire n’est ni du growl, ni du chant clair et même pas encore du cri, elle se situe quelque part entre ces trois types de chant et c’est assez déroutant, mais très plaisant! Lancez le premier morceau pour vous en convaincre.
Insalubrious est un E.P., mais il a toute la grandeur d’un vrai LP. Tout y est. La qualité du son et de sa production, le style bien défini et la lourdeur de certains riffs donnent un rendu très professionnel de ce que peuvent offrir les musiciens de Kiss the GOAT non seulement en live, mais cette fois en studio. On ne s’ennuie pas sur Insalubrious et lorsque le groupe prouve qu’il sait jouer du doom metal, il montre aussi qu’il sait envoyer une petite dose de blast dans tes oreilles sur le dernier morceau « Dying Light« . Remarquable conclusion.
La scène underground n’est pas morte et elle n’est même pas en train de mourir. Les petits groupes comme Kiss the GOAT montrent qu’il y aura toujours des passionnés pour la faire vivre, covid-19 de merde ou pas. Car finalement, le manque de soutien financier faisait déjà partie du quotidien de cette scène bien avant la crise sanitaire que nous traversons et ce n’est pas elle qui anéantira le besoin de création de ces petites formations qui sont là aussi pour s’amuser sur scène et boire des pintes avec les fans. Bien entendu, cette démarche ne signifie pas que ces collectifs ne veulent pas se faire connaître, bien au contraire. La qualité est d’ailleurs au rendez-vous, mais on peut très bien allier plaisir et professionnalisme.
Kiss the GOAT mérite votre soutien pour pouvoir évoluer, grandir et devenir peut-être, un jour, l’un des groupes phares de la scène doom, en Belgique ou ailleurs.
- Guillaume