Rédacteur en chef et Fondateur de NMH. Spécialisé dans le post-rock, l'ambient, le post-metal, le psychédélique et la musique progressive en général.

L’année dernière, nous avions passé notre tour lorsqu’il s’agissait de vous concocter un top 10 des meilleurs albums de 2018, faute de temps. Cette année, nous nous sommes donnés à fond pour un top 20 détaillé, avec un commentaire pour chaque album. Un tel exercice étant subjectif, ce n’est pas un mais deux tops que nous vous proposons : celui d’Anthony et le mien (Guillaume).  En effet, nous sommes souvent surpris des sites et autres magazines qui proposent des tops uniques alors que leur rédaction se compose de multiples chroniqueurs. Ce ne sera donc pas notre cas et nous pensons que c’est une opportunité pour vous de pouvoir découvrir plus d’albums et de comparer nos goûts respectifs. Bonne lecture!

#20

Anthony • Tyler, the Creator – Igor

Un album qui voit Tyler, the Creator continuer sur le chemin emprunté par Flower Boy, et délaisser le hip-hop plus traditionnel de ses débuts. Le flow hargneux passe à la trappe au profits de passages plus soul, toujours avec une production impeccable et une instrumentation recherchée.

Guillaume • Klone – Le Grand Voyage

Rien que par sa pochette sublime, ma préférée en 2019, le groupe présente un album de rock progressif moderne aérien. Cela se confirme dans la musique où les français gardent la lourdeur de leur passé métal (la guitare et la basse de « Yonder » sont magnifiques) en y incluant une composante planante tout à fait adéquate.

#19

Anthony The Appleseed Cast – The Fleeting Light of Impermanence

Le groupe mélange les genres avec aisance sur des morceaux mélancoliques à l’écriture impeccable. Quand on croit avoir affaire à un morceau de post-rock, voire de soundtrack (à la Trent Reznor & Atticus Ross), la voix du chanteur se pose et change la donne.

Guillaume • King Gizzard & The Lizard Wizard

Le productif et talentueux collectif australien nous a tous surpris cette année avec deux albums fabuleux ajoutés à leur impressionnante discographie. Dans Fishing For Fishies, le groupe explore les possibilités du boogie en l’intégrant dans leur rock prog/stoner/psyché d’une manière originale. Un album dansant, assez accessible et un peu fou en même temps.

#18

Anthony • Malibu Ken – S/T

Une association improbable d’artistes qui donne un album de rap à l’esthétique (visuelle comme sonique) unique en son genre. Une foule d’idées qui ne s’enchaînent peut-être pas toujours avec le plus grand succès, mais qui a au moins le mérite de tenter d’élargir encore les limites du hip-hop. Aesop Rock continue d’être le Shakespeare du rap avec ses textes bien loin de l’image préconçue du genre.

Guillaume • Methadone Skies – Different Layers of Fear

Un album long, mais excessivement bon. Du stoner comme on l’aime avec une panoplies de solos épiques (ce morceau final… Oh lala…) qui filent les frissons à chaque fois. Mention spéciale à la pochette qui est un très joli dessin que j’afficherais volontiers dans mon salon.

#17

Anthony • Nick Cave & the Bad Seeds – Ghosteen

Nick Cave nous donnent ici une suite spirituelle à Skeleton Tree, aux thématiques similaires. Avec presque 30 minutes de plus au compteur et des morceaux dépassant les 12 minutes, la bande s’offre toutefois plus de largeur, rendant la deuxième partie de l’album moins claustrophobe. Comme sur l’album précédent cependant, le poids émotionnel des morceaux est par moments écrasant.

Guillaume • Battles – Juice B Crypts

Peut-être moins percutant que Mirrored ou La Di Da Di, Juice B Crypts est un album qui grandit à mesure qu’on l’écoute. Plus expérimental voire progressif (notamment avec Jon Anderson, connu pour être le chanteur de Yes), c’est un album bourré d’ingéniosité qui plaira à tous les fans de math-rock n’ayant pas peur d’un peu d’humour et de folie dans leur musique.

#16

Anthony • Tides from Nebula – From Voodoo to Zen

Les musiciens polonais signent ici leur meilleur album, résultat d’un songwriting travaillé et d’ajouts à la palette traditionnelle du post-rock. En s’autorisant à mettre en avant leurs sensibilités prog ou électronique, le groupe produit des morceaux d’autant plus dynamiques et évite la lassitude avec brio. Mention spéciale aux synthétiseurs du futur qui donnent à l’album une ambiance vraiment particulière.

Guillaume • La Dispute – Panorama

Alors que le groupe de post-hardcore américain La Dispute m’avait déçu en live cette année (ou peut-être n’étais-je pas en forme… ce qui est fort possible), Panorama m’avait impressionné de manière inversement proportionnelle. En combinant des paroles très intimes et recherchées à une musique puissante, sans être violente, le groupe s’assagit (ce qui a pu énerver une certaine partie de leurs fans) et prend en maturité, proposant ainsi un de leurs meilleurs opus.

A suivre…

  • Anthony & Guillaume

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