Chroniqueur fan d'ambient, avant-garde, art pop, black music, classic rock, folk, jazz & fusion, progressif et soundtrack.

« Nous avons perdu la mer » … et à vrai dire, j’y ai même laissé une partie de mon âme. Le choc s’est déroulé en live. Mon cher ami Guillaume, à qui l’on doit l’existence de NMH si vous ne le savez pas encore, m’a toujours dit « le post-rock, ça se vit en live ». Et il avait foutrement raison le bougre.

We Lost The Sea @ Dunk!Festival 2017 (Photo by Davy De Pauw)

Vendredi 19 mai 2017, j’étais au dunk!festival en Belgique en compagnie de l’équipe. Assurément le meilleur rassemblement du vieux continent en ce qui concerne le post-rock et les genres dérivés. Nous étions au camping, aux alentours de 19h30, le soleil commençait tout doucement à tomber et à caresser l’horizon musical (fameux jeu de mots).

Je levai alors la tête et j’entendis les premières notes à la guitare de « A Gallant Gentleman », le morceau qui ouvre l’album. Le son était identique au studio, voire mieux ; il transcendait le ciel et l’atmosphère. J’ai rapidement jeté un regard à Guillaume et aux autres camarades ; je pouvais sentir mon existence tellement que j’étais excité. J’ai peut-être vécu l’un de mes plus beaux moments musicaux de ma vie. Je n’avais pas envie de bouger. J’entendais le groupe jouer à quelques mètres de moi et je ne parvenais pas à décoller. C’était sidérant de beauté*. Mais je tairais la suite de mes aventures et vous souhaite vraiment de voir le groupe en live.

Les illustrations qui accompagnent le disque sont magnifiques

Ce qui ne sera pas occasion fréquente vu qu’ils viennent d’Australie. Là où la mer frappe sur les côtes en ronronnant une mélancolie si particulière qui fait hurler de tristesse le continent oublié. Departure Songs envoie tellement du lourd dans ce premier morceau qu’il m’est difficile pour moi de m’extasier autant sur le reste. Pourtant solide, beau, terriblement bien construit, l’album enchaîne les passages de bravoure mais à aucun moment, malheureusement, il ne m’a fait verser une larme comme son introduction. Après moult et moult écoutes, je me suis dit qu’il aurait mieux fallu que la galette s’achève par ledit morceau.

Ce disque est pour moi comme l’un de mes films de chevet mais avec montage particulier en bonus : il commence par ma scène préférée et se poursuit par l’introduction et le déroulement du film.

C’est bel et bien mon âme meurtrie qui parle. J’ai été secoué par mon expérience. A dire maintenant que l’album est décevant serait mentir ; il s’agit d’un incontournable de ces dernières années. L’amour du post-rock, voire de la Musique en général, qui transpire chaque seconde du disque. Des instrumentales à en tomber le cul à la renverse tellement que les musiciens martyrisent l’esprit des auditeurs. Sur ce, mes galants gentlemans, je m’en vais reperdre ma mer.

* Pour votre info, je suis quand même allé voir le groupe. 😉

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