Co-Fondateur / Chroniqueur spécialisé dans le post-rock, shoegaze, sludge, synthwave et musique progressive en général.

Une sélection d’Anthony

A Great Big Pile of Leaves – Pono (2021)

Indie Rock

L’instrumentation joyeuse teintée de math rock soutient le chant et les paroles désabusés du trio New Yorkais sur leur récent troisième album. Là où les autres groupes du genre auraient tendance à mettre une surcouche d’émotions dans le chant, celui de A Great Big Pile of Leaves est plus grave et posé. Ce mélange rare forme la base sur laquelle les talentueux musiciens construisent leurs morceaux, chacun ayant leur particularité et formant un tout particulièrement agréable à s’enchainer.

Ulver – Hexahedron Live at Henie Onstad Kunstsenter (2021)

Progressive Electronic

Il est amusant de noter à quel point l’Ulver en studio peut être différent de cet Ulver en concert. Là où sur leur dernier album en date, Flowers of Evil, leur musique est parfaitement cisaillée en courts morceaux et ne laisse place à aucune improvisation, c’est presque l’inverse que nous trouvons ici. Grandiloquants et sinueux, les titres joués ici prennent exactement le temps nécéssaire pour poser une ambiance plus psychédélique, se permettant parfois d’omettre le chant, jugé non nécéssaire à l’expérience.

Tropical Fuck Storm – Deep States (2021)

Experimental Rock / Art Punk

Au bout de trois albums, les trois Australiens de Tropical Fuck Storm étaient voués à s’assagir. Non pas au niveau de l’écriture, plus hétéroclite et risquée que jamais, mais plutôt une sagesse caractérisée par une couche supplémentaire de subtilité, demandant à l’auditeur une écoute plus active que sur leurs albums précédents, plus immédiats. Thématiquement, Deep State est un hommage ironique aux conspirationnistes qui ont tendance à se multiplier, et les paroles sont une joie à entendre de par leur humour acerbe et leur ingéniosité.

Between the Buried and Me – Colours II (2021)

Progressive Metal

Pari osé pour le groupe de metal progressif culte de sortir une suite à ce qui est probablement leur album le plus encensé par les fans et la critique après cinq autres albums intermédiaires. Si elle est peut-être un peu trop longue pour un album d’une telle intensité, l’oeuvre regorge de splendides morceaux vous promenant de surprise musicale en surprise, toujours définie par la maîtrise de nuances du groupe américain.

Sadistik – L’Appel du Vide (2021)

Abstract Hip-Hop

Après Elysium l’année passée, Sadistik nous offre un autre EP, lui aussi long d’à peu près 20 minutes. Toujours aussi lyrique et mélancolique, le chant de l’artiste est soutenu par une production impeccable, particulièrement apte à créer une ambiance sombre. Tout n’est pas si dramatique cependant, puisque Sadistik se fait plaisir en faisant référence aux jeux vidéo, notamment à travers le morceau subtilement titré « BloodBorne ».

  • Anthony

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