Post Rock, Post Metal Doom, Sludge, Trip Hop, Prog, Mathrock, Chaotic Hardcore. Des mots tout cela, des étiquettes. Laissez-vous guider par mes émotions. Orienter les vôtres et vous donner de quoi rêver. Planer ou encore vous déchaîner.

Une sélection de Tiph

Mushroomhead – A Wonderful Life (2020)

Nu-Metal / Groove

Certainement le groupe de Nu Metal le moins médiatisé du style, effacé à l’époque par l’explosion de Slipknot. Et pourtant, ils font partie des pionniers du genre et ont toujours sorti des opus d’une constance qualitative et quantitative. Malgré le départ de Jeff Hatrix, chanteur charismatique, originel et remplacé en 2018 par Steve Rauckhorst, A Wonderful Life séduit sur le long terme. La première écoute, j’étais bof. Maintenant, je m’en sépare difficilement. Les riffs sont sévères et font preuve de maturité dans la composition. L’ajout d’une voix féminine au schmilblick apporte une douceur assez malsaine. Et puis, il y a cette pochette absolument géniale. Ne passez pas à coté !

Anarch – Talsa (2021)

Post Rock / Ambient

Un premier EP en 2020, la concrétisation en album cette année. Anarch est un projet américain d’un artiste discret mais talentueux. Il m’aura suffi d’écouter les mélodies de « Glare » pour me convaincre d’écouter le reste. Certains morceaux figuraient sur l’EP, remasterisé pour l’occasion. On se laisse vite emporter par ce post-rock aux teintes metal, parfois black qui respire le spleen. La mélancolie a rendez-vous avec une forme d’espoir. C’est très beau et se laisse apprécier le soir. Comme souvent, me direz-vous.

In Absentia – Mirroring Monitoring, Monitoring Mirroring (2021)

Progressif / Post Metal

Quoi ? Tiph met du prog dans sa sélection ? Le type qui écrit pour un webzine Post/Prog et qui n’aime pas spécialement le prog en lui-même (et qui parle de lui à la troisième personne, c’est un détail, on est plusieurs dans ma tête) s’est donc laissé séduire ? In Absentia nous vient de Grèce et envoie la feta dans la tronche à travers des compos instrumentales bien dark et énergiques à la fois. Le visuel glauque m’évoque l’esthétique de Tim Burton mélangé avec une inspiration Black Mirror. D’ailleurs, maintenant que je l’écris, je fais seulement attention au titre de l’effort… On se retrouve plongé dans une dystopie musicale et la robotique est omnisciente dans cet univers à la fois futuriste et contemporain. Ça vaut le détour, promis !

Decapitated – Carnival is Forever (2011)

Death Metal

La pépite archive de cette semaine nous vient de Pologne et me replonge dix ans en arrière avec cet opus monumental des Decapitated. À la fois groove, death et djent, cet album m’a emmené loin dans mes délires secrets. C’est aussi à mon sens l’un des meilleurs groupes de death en activité. Alors qu’ils enregistrent actuellement le sucesseur d’Anticult (2017), Carnival is Forever est une claque d’une puissance inouïe, prenant l’ampleur d’un Meshuggah mêlée à ce riff assassin typique du style death. Il suffit d’écouter le hit « Homo Sum », pamphlet anti humain comme je les aime. Néanmoins, je vous conseille d’aller voir le clip de l’éponyme où le groupe se joue des codes. Excellente idée et à mourir de rire.

Barren Lands – The Singularity (2021)

Post Rock / Post Metal

Lorgnant sur la ligne si sensible entre le post rock et post metal, Barren Lands explore des contrées où l’Homme est mort. À travers un son rocailleux et décharné, le groupe américain propose une angoissante balade dans les tréfonds de la pensée. La sauce prend rapidement et on est très vite emporté au pied de cette montagne hantée avec ce premier opus. Un délice captivant et scénarisé de noir. À écouter évidemment, de nuit.

Bonne écoute

  • Tiph

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