Rédacteur en chef et Fondateur de NMH. Spécialisé dans le post-rock, l'ambient, le post-metal, le psychédélique et la musique progressive en général.

Voici l’album de tous les superlatifs. Qu’est-ce que c’est que ça? Qu’est-ce que je vois? Qu’est-ce que j’entends? Qu’est-ce que je ressens? Quels mots choisir lorsque vient l’heure de poser des phrases sur cette oeuvre ô combien atypique? Si je devais répondre à ces questions, une par une, j’oublierais certainement des éléments essentiels, alors je vais simplement tenter de vous parler de mes sentiments.

Tout d’abord, mille excuses pour le retard de cette chronique qui aurait dû se poser sur la planète NMH depuis bien longtemps (les références spatiales sont de mise avec un tel nom de groupe), mais quand les mots ne viennent pas, il n’est pas recommandé de les forcer à sortir au risque de se taper la honte avec des phrases alambiquées. Donc tout d’abord ce visuel de dingue. Je crois que j’ai rarement observé autant de détails sur la pochette d’album. Ce visuel, vous le retrouverez dans un fabuleux format poster si vous vous procurez l’édition vinyle, que du plaisir! Et le meilleur dans tout ça, c’est qu’il colle parfaitement à la musique du groupe qui pourrait illustrer musicalement une procession infernale de monstres des enfers. Tout un programme.

D’ailleurs, la musique. Quelle musique! Pouvait-on s’attendre à ce qu’un groupe mélange un jour la lenteur du doom aux sonorités de la synthwave qui est souvent associée à une certaine frénésie rythmique? Eh bien Vaisseau, groupe français originaire de Brest, l’a fait et associe ce style « synthdoom » atypique à l’univers de l’espace, y ajoutant une petite touche kitsch tout à fait charmante. Ne voyez donc pas dans le mot « kitsch » une quelconque critique négative, bien au contraire. La musique est tout de même un divertissement, donc pourquoi se prendre au sérieux?

Ce qui est fort appréciable sur ce Horrors Waiting In Line, c’est vraiment cette description, en mélodies, de cette procession de monstres: on sent l’horreur et le côté menaçant sur « Lo Spettro Della Frustrazione » alors que « Sonic Dislocation » (pour ne citer que ces deux morceaux) semble nous décrire l’ambiance spatiale qui règne autour de la scène que nous sommes en train de voir, avant de repartir vers une ambiance de nouveau inquiétante, mais toujours spatiale. La musique est d’ailleurs proche d’un space rock par moment, mélangeant le côté électronique à la The Algorithm avec le psyché de Colour Haze.

Un superbe album, visuellement et musicalement, que ce Horrors Waiting In Line que je vous invite à vous procurer de toute urgence si vous voulez profiter de cette incroyable pochette en grand format vinyle.

  •  Guillaume

 

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