Rédacteur en chef et Fondateur de NMH. Spécialisé dans le post-rock, l'ambient, le post-metal, le psychédélique et la musique progressive en général.

Il n’y a rien à faire, ce sont quand même toujours les groupes les plus connus dans un genre qui osent un peu sortir des sentiers battus. On l’a vu en 2016 avec Atomic de Mogwai ou encore le superbe The Wilderness des américains d’Explosions in the Sky. C’est de nouveau le cas avec Caspian qui avait surpris ses fans en proposant, en single, un morceau chanté (« Circles On Circles ») très bien produit. Certains puristes, amateurs de post-rock uniquement instrumental, avaient d’ailleurs été profondément choqués par la démarche (lol…). Du chant dans du post-rock???? QUELLE HÉRÉSIE?!?!?! En tout cas, ça a eu le mérite de bien nous faire rire.

Pas de stress donc, car ce Circles on Circles est un petit bijou à plusieurs niveaux, à notre humble avis bien entendu. C’est tout d’abord l’ambiance générale que le disque dégage qui m’a vraiment beaucoup plu. Dès les premiers morceaux, l’auditeur s’aperçoit qu’il est face à un album qui le mettra de bonne humeur, en dépit de son côté vraisemblablement mélancolique, mais une mélancolie exaltante, comme sur le premier morceau « Wildblood » ou sur « Division Blues » (Quelle tuerie celui-ci, plus je l’écoute, plus j’en suis fan!). Ce dernier reprend d’ailleurs un peu plus les codes traditionnels du post-rock avec cette guitare bourdonnante, si caractéristique du genre.

Ensuite, c’est par la diversité des instruments et des sonorités que je fus agréablement surpris. En plus de l’apparition furtive mais remarquée, et remarquable, de l’excellente violoncelliste britannique Jo Quail sur « Ishmael » et « Division Blues », nous retrouvons une panoplie d’instruments chaleureux comme le saxophone de John Aruda et le violon de Shelley Weiss. Cet apport est considérable car il aère les compositions et leur donne une profondeur accrue. A cela vient s’ajouter, comme mentionné ci-dessus, deux morceaux chantés, procurant quant à eux un peu de relief aux compos.

On pourrait reprocher au groupe de se perdre un peu au milieu de l’album, pendant certains passages peut-être moins inspirés comme sur « Onsra » et c’est ce que je vous aurais certainement écrit si je n’avais pas pris le temps d’écouter l’album plusieurs fois, lors de circonstances différentes. En effet, ce même morceau m’est apparu terne lors de la première écoute (en voiture) mais l’était beaucoup moins lorsque je me suis posé pour enfin écrire cet article. Comme quoi, un rien peu changer une opinion tout à fait subjective qui sera encore différente, j’en suis certain, si je réécoute l’album dans un an.

Circles On Circles est une vraie réussite, un album de post-rock varié et complexe où l’on ne s’ennuie jamais. Je vous le conseille si vous êtes de ceux qui pensent que le genre tourne en rond car il risque bien de vous réconcilier avec cette musique cinématique et mélancolique. Je suis d’ailleurs particulièrement heureux d’avoir eu l’honneur de vous le présenter en ce 24 Janvier 2020, jour de sortie de l’album. Je ne serai jamais assez reconnaissant envers tous ces groupes qui sont d’accord de vous envoyer leur création à l’avance pour que vous puissiez rédiger quelques lignes… Un grand merci à eux et une bonne écoute à vous!

  • Guillaume

 

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