Découvrir l’affiche du dunk!festival est toujours un réel plaisir puisqu’on y fait souvent de belles découvertes inespérées. Cette fois c’est ce collectif suédois, A Swarm of the Sun, que j’ajoute à ma discothèque avec leur « The Woods » qui m’a transporté dans une ambiance sombre. En trois morceaux d’environ treize minutes chacun, le groupe emmène l’auditeur dans un monde empreint de mélancolie et de désespoir.
Armez-vous de patience et mettez-vous dans une posture d’écoute attentive lorsque vous lancerez le premier morceau (« Blackout« ) si vous voulez profiter de l’album comme il se doit. Pas de fioritures inutiles, les musiciens prennent le temps de développer des ambiances lourdes, minimalistes et cathartiques comme je les aime. Tel un rituel, chaque titre évolue petit à petit vers un certain climax et oscille entre le calme et la tempête, tempête qui se dévoile tantôt brutalement, tantôt progressivement, comme sur ce superbe « The Woods » où la batterie vient rompre l’ambiance sombre qui régnait depuis le début du morceau.
Ajoutez à ces trois morceaux quelques paroles tourmentées et vous obtenez un disque original qui n’est ni du post-rock,, ni du darkjazz, ni du prog, ni du post-metal mais qui est un peu tout ça à la fois, finalement. The Woods, sorti le 11 janvier 2019, se dévoile au fil des écoutes et mérite qu’on lui prête une oreille attentive à plusieurs reprises. L’album se termine par l’excellent « An Heir to the Throne » qui m’évoque la musique de Bohren & Der Club of Gore, Radare ou encore The Kilimanjaro Darkjazz Ensemble. Pour ceux qui connaissent je vous invite à y jeter une oreille. Mention spéciale également pour la superbe pochette, minimaliste elle aussi, créée par Jakob Berglund.
Un album puissant, bourré d’émotions et réussi de A à Z.
- Guillaume