Nous voici revenus du formidable dunk!festival édition 2016. Tout d’abord, avant de vous faire un petit résumé de notre expérience sachez qu’à la fin de ce petit article, vous retrouverez nos tops 5 respectifs à Anthony et moi (Guillaume). Par quoi commencer? Cette expérience fut tellement riche que je ne sais pas quoi vous raconter. Ah, si! Le camping! C’est là que notre séjour musical a commencé le jeudi 5 mai dans l’après-midi:
Si vous avez déjà participé à un autre festival plus “mainstream” du type Pukkelpop, Werchter ou encore Dour, vous savez que le camping n’est certainement pas synonyme de repos, propreté et sérénité. Au dunk!festival, nous avons vécu un séjour aux antipodes des autres festivals. À noter un public ultra-respectueux de l’environnement : aucun déchet ne se trouvait par terre lorsque les gens sont partis le dimanche matin. Nous avions également de l’espace pour nos tentes, ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs… Je ne vais pas vous faire un résumé de chaque groupe que nous avons vu, mais seulement du site et de l’ambiance générale.
La particularité du dunk! réside dans son côté familial. Pas de mégalomanie, tout est dans la simplicité et l’efficacité. Et pour renforcer ce sentiment de convivialité, le staff sait y faire : café gratuit durant tout le festival, petit déjeuner gratuit chaque matin et plats différents concoctés chaque jour (le chili con carne était excellent :3) à un prix démocratique pour un festival (10€) et servi en quantité plus que suffisante. En ce qui concerne les installations, il y avait 3 tentes : la Main Stage, la Stargazer Stage (ou Consouling Stage le vendredi) et le Merch Store. À ça s’ajoutait la cantine, des toilettes en dur (OUI!) et de vraies douches (OUIII!), bref du grand luxe :).
L’horaire des groupes était également parfaitement agencé de sorte que vous puissiez assister à tous les groupes si vous le vouliez (en mangeant sur le pouce, c’était largement faisable). Au programme des concerts, des styles vraiment variés pour contenter tout le monde : post-rock (évidemment), post-metal, post-hardcore, post-classique, doom metal instrumental, sludge, métal progressif, ambient… Bref, un fameux cocktail pour en mettre plein les oreilles (et les yeux!) des festivaliers.
Nous avons profité d’un temps absolument magnifique, à un tel point qu’il était difficile de rester sous la Main Stage qui se transformait en sauna l’après-midi.
Point de vue son, rien à dire, si ce n’est parfois un volume un peu trop élevé. Sinon, la qualité était au rendez-vous pour chaque concert : bon équilibre entre les basses et les aigus, un son bien clair sans saturation, du pur plaisir. C’est nécessaire lorsqu’on assiste à des shows comme ceux de Syndrome ou encore IIVII, deux groupes d’ambient hallucinant.
Je profite de cette image pour évoquer le respect immense du public lors des concerts. Pour les concerts plus calmes comme IIVII, CHVE – Colin H Van Eeckhout, Syndrome, BARST ou même pour le post-metal de THANK U FOR SMOKING, les gens restaient assis et profitaient silencieusement des concerts sans pour autant oublier les applaudissements finals. Les groupes étaient souvent très reconnaissants à ce niveau-là et nous avons assisté, pour certains show, à une véritable communion entre l’artiste et les fans. Sur la Main Stage se sont succédé des groupes dont la réputation n’est plus à faire comme Pelican, This Will Destroy You, Russian Circles, yndi halda ou encore 65daysofstatic, mais aussi de très belles découvertes comme le très émouvant collectif post-classique Illuminine, le métal progressif ultra-énergique de The Hirsch Effekt, le post-rock électronique de I am waiting for you last summer ou bien le stoner psychédélique de MY SLEEPING KARMA – OFFICIAL.
Nous ne nous sommes jamais sentis serrés, sur aucune des deux scènes et ça, ce n’est pas de refus pour des gros groupes comme Russian Circles par exemple. Les gens ne se bousculaient pas pour se rendre au maximum devant la scène, je n’ai jamais eu quelqu’un collé à moi et c’est un véritable plaisir d’assister à un festival dans ces conditions.
Certains groupes de la Main Stage sont sortis du lot comme Illuminine, qui a véritablement envoûté la salle en entamant la journée du vendredi. Je pense aussi à Upcdownc qui nous a agréablement surpris ou encore Obscure Sphinx.
Bref, nous avons vécu un superbe moment lors de ce festival et nous soutiendrons cet événement tant que nous le pourrons en participant à la promotion des artistes et du festival à notre niveau et avec YouFM sur les ondes radio. Je tiens à remercier mille fois Wout Lievens et Luc Lievens pour leur organisation on ne peut plus parfaite et leur gentillesse pendant la promotion des artistes sur notre page, ils étaient toujours là pour répondre à nos questions. Nous tenons également à féliciter tout le staff du dunk!festival pour leur efficacité et leur boulot tout au long des concerts. Merci et à l’année prochaine, très certainement! Guillaume & Anthony
Top 5 d’Anthony :
5 – Illuminine
Une très bonne surprise venant du premier groupe à jouer le vendredi. L’ambiance était vraiment bien retranscrite et les instruments en live rendent le show encore plus poignant que sur l’album.
4 – Syndrome
Un set vraiment hypnotisant durant lequel Syndrome a joué un unique morceau passant par pas mal de stades et d’émotions avant d’arriver lentement sur un final grandiose.
3 – IIVII
Sans doute le concert qui nous a transportés le plus loin. On s’imagine facilement flotter dans l’espace au son d’une bande originale du meilleur film de S-F jamais réalisé.
2 – Russian Circles
Sans grande surprise les riffs écrasants et la batterie subtile de Russian Circles ont eu l’effet escompté et la foule en est restée sur le séant. Le fait que les morceaux s’enchaînaient plus rapidement que lors de leur dernier concert en Belgique est un plus notable.
1 – 65daysofstatic
Le quatuor de Sheffield était en forme et on joué un set impeccable fort orienté derniers albums, ce qui n’est pas pour me déplaire. Leurs nouveaux morceaux s’insèrent très bien dans leur setlist et les avoir entendus ne fait qu’augmenter la hype qui entoure leur prochain album.
Top 5 de Guillaume :
5 – Syndrome
Comme l’a dit Anthony, la setlist du membre d’Amenra ne se composait que d’un seul morceau : “Now and Forever” qui est déjà grandiose en version studio, mais qui prend de l’ampleur quand on se rend compte qu’il ne s’agit que d’un seul homme derrière cette multitude de sons et de loops très intelligents. Le silence religieux de la Stargazer Stage n’a fait qu’ajouter de la valeur à la musique de Mathieu Vandekerckhove.
4 – Illuminine
J’avais été conquis par le post-classique du collectif Belge sur leur album lorsque je l’avais découvert avant notre émission spéciale sur YouFM, mais les voir en live fut un peu comme une consécration. Certains morceaux m’ont donné la chair de poule et l’audience entière de la Main Stage semblait partager mon ressenti au vu des applaudissements nourris en fin de prestation.
3 – Pelican
Pour être honnête, je n’étais pas un fan de Pelican avant de les voir en live. J’appréciais leurs albums sans les adorer. Leur prestation ultra convaincante et énergique n’a fait que renforcer leur musique post-metal très riche. Je vous conseille d’ailleurs leur long crescendo “Last Day of Winter” qui fut apothéose de leur fabuleux concert.
2 – IIVII
Fan de science-fiction littéraire, je me suis retrouvé dans mes univers préférés grâce à l’ambient, digne d’une véritable B.O. d’un film de SF, de l’artiste visuel de Neurosis. L’artiste nous a impressionnés avec ses nappes sonores et ses ambiances angoissantes pendant à peu près 40 minutes. Sa musique était illustrée par des images d’espace et d’un astronaute à la dérive composée par l’artiste lui-même. Une expérience inoubliable.
1 – 65daysofstatic
Je ne sais plus compter le nombre de fois que j’ai manqué ce groupe en concert. L’attente fut tellement longue après les avoir manqués pas loin d’une dizaine de fois que je ne devais qu’en ressortir pleinement satisfait. Quel concert! De la musique électronique, de l’énergie, de l’humour, des riffs explosifs, la musique des anglais prend son sens en live et explose littéralement à un tel point que certains morceaux que je n’apprécie pas beaucoup en studio m’ont paru excellents en live. C’est décidé, je dois les revoir absolument et ne plus les manquer. … Et enfin, merci à vous, chers lecteurs 🙂