Rédacteur en chef et Fondateur de NMH. Spécialisé dans le post-rock, l'ambient, le post-metal, le psychédélique et la musique progressive en général.

Une sélection de Guillaume

DYE CRAP – s/t (2021)

Garage Rock / Psyché

C’est la dernière sortie des copains de Time Room Records, Kids are Lo-Fi Records et Le Cèpe Records, un concentré de bonne humeur et de musique légère qui me rappelle les douces années pendant lesquelles je passais des heures sur Tony Hawk Pro Skater… Ouais, je ne sais pas pourquoi ce garage rock me fait penser à ça, mais c’est en sorte un son madeleine de Proust qui refait surface avec ce premier LP. Un premier LP convainquant et réussi pour DYE CRAP, qu’on passera régulièrement pour des soirées entre potes, lorsqu’on pourra reprendre une vie normale… Si vous voyez ce que je veux dire.

Intraveineuse – Chronicles of an Inevitable Outcome (2021)

Doom / Stoner

Encore une première fois avec Intraveineuse, un groupe parisien qui vient de sortir cet EP magistral d’un seul morceau de 30 minutes. L’ambiance est lourde, la batterie résonne dans la pièce lorsqu’elle est la seule à jouer et on sent que le ciel peut s’effondrer sur notre tête à tout moment. Et pourtant, Intraveineuse parvient à déposer quelques fleurs et autres moments calmes pour apaiser les tensions grâce à un piano qui trouve sa place sans forcer dans la deuxième partie de ce Chronicles of an Inevitable Outcome. Du côté des influences, je pense à Abraham, Sleep ou encore Bell Witch pour fans de lourdeur lente que vous êtes. Bande de petits chenapans.

Alfa Mist – Bring Backs (2021)

Jazz / Downtempo

Imaginez une sorte de Kamasi Washington qui aurait décidé de faire du spiritual jazz plus épuré, retirant ainsi tous les soli déjantés (formidables soli, hein!) pour se concentrer sur une ambiance plutôt décontractée en mettant en avant des beats empruntés au hip-hop. Hip-hop plutôt britannique à la Loyle Carner si vous me suivez, quelque chose de très calme qu’on passe à l’apéro pour passer un bon moment et détendre l’atmosphère. Alfa Mist, c’est tout ça, c’est de la détente et une ambiance toujours aux petits oignons. Sentez les coussins de votre fauteuil épouser les formes de votre corps et laissez l’artiste vous guider.

SPIRIT OF THE BEEHIVE – ENTERTAINMENT, DEATH (2021)

Dreampop / Psyché

Encore un inclassable… Les Américains de SPIRIT OF THE BEEHIVE vous emmènent dans un monde totalement barré où dreampop rencontre psychédélisme et délires mélodiques géniaux. Lorsqu’on écoute ENTERTAINMENT, DEATH, on doit être prêt à perdre la notion du temps et de l’espace. Cet effet se voit provoqué (probablement) par la structure non-existante des morceaux. Le groupe contourne les codes, et parfois les écrase pour en faire une poudre hallucinatoire où le format chanson se voit transformé pour y donner plus de goût. Malgré cette sorte de bouillie audacieuse, le groupe parvient à créer l’engouement et à charmer son auditeur qui découvrira un album finalement tout à fait accessible.

Fabrizio Paterlini – LifeBlood (2021)

Post-classical

Sous ses faux airs d’album de techno ou de deep house (la pochette…), LifeBlood cache en fait de la musique post-classique ravissante qui plaira aux fan d’Einaudi et consort. Fabrizio Paterlini est un pianiste talentueux qui place l’accent sur l’émotion plutôt que sur la virtuosité de son jeu. Il crée des ambiances apaisées et apaisantes pour les jours où la réalité du quotidien a été trop dure, car LifeBlood parvient à calmer le jeu de la vie. Bien qu’il possède une atmosphère plutôt mélancolique, voire carrément triste, j’y trouve un côté exaltant qui lui va à ravir. Un album trop peu entendu ces derniers temps, probablement effacé par les grosses sorties.

  • Guillaume

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