Rédacteur en chef et Fondateur de NMH. Spécialisé dans le post-rock, l'ambient, le post-metal, le psychédélique et la musique progressive en général.

On nous avait promis que 2021 serait une année bien meilleure que la précédente et, au vu des récents événements, j’ai vraiment du mal à croire que la situation s’améliorera, ne serait-ce que pour le secteur culturel, d’ici quelques mois… Alors on se rabat sur la musique en studio, on croise les doigts et on espère revivre un jour de beaux concerts et de belles émotions en live. L’espoir, c’est peut-être la seule chose qui peut exister, même en plein confinement, même après un couvre-feu.

Arrive alors ce fabuleux duo de musique électronique mêlée à la chaleur musicale du piano. Grandbrothers incarne en effet tout l’espoir donc je vous parlais dans mon premier paragraphe. Rendu populaire grâce à un morceau (« Bloodflow ») présent dans un récent film français, le duo a bénéficié d’une couverture médiatique accrue ces derniers mois, et ce n’est pas plus mal, quand on voit ce qui passe à la radio en temps normal.

All the Unknown est un disque très lumineux, où l’on a l’impression de voir les couleurs danser devant nos yeux émerveillés. Il démarre en grandes pompes grâce à des instrumentations très exaltantes (je le redirai encore 100 fois s’il le faut, mais je préfère « uplifting » de l’anglais, tellement plus parlant) où les rythmiques menées par des basses profondes se conjuguent aux jolies mélodies du piano. Des mélodies simples, parfois répétitives, mais qui font tellement de bien à l’âme. Des mélodies qui donnent envie de fermer les yeux et de se laisser porter par un nuage.

En plus de susciter l’évasion et de procurer une dose d’inspiration et de motivation à celui qui l’écoute, All the Unknown est aussi d’une beauté rare quand il vogue dans les sphères de l’ambient et de la contemplation. En témoigne « Auberge », beau à en pleurer. Presque interstellaire, le morceau, malgré son minimalisme apparent, parvient à vous emporter plus loin que la stratosphère, là où l’oxygène n’est plus nécessaire pour exister, en quelque sorte.

Qu’il vous donne envie de hocher la tête, de vous relaxer, de fermer les yeux ou de vous adonner à je ne sais quel loisir créatif, Grandbrothers nous rappelle qu’il est nécessaire de prendre le temps d’exister. De prendre le temps de prendre conscience que l’on existe… oui, c’est plutôt ça. Alors plongez dans l’univers du duo germano-suisse et prenez conscience de qui vous êtes. Vous ressentirez des frissons, des moments de chute libre et autres expérimentations grandioses que la musique parvient à faire ressentir lorsqu’elle est joliment exécutée.

  • Guillaume

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