Rédacteur en chef et Fondateur de NMH. Spécialisé dans le post-rock, l'ambient, le post-metal, le psychédélique et la musique progressive en général.

Commençons l’année en beauté sur NMH avec la suite d’un album qui m’avait déjà bien fait bouger lorsque je l’avais découvert. Je parle bien entendu de One Take, que vous pouvez (re)découvrir ICI. One Take II est donc une suite dans le sens où le groupe de Loris Tils, bassiste de la région de La Louvière, poursuit dans le même thème que le premier opus : le jazz improvisé et enregistré en concert. Autant vous dire tout de suite que si vous avez apprécié le premier album, le second vous plaira encore plus, sans aucun doute. Voyez plutôt :

Dès les premières notes de « Last Round« , l’auditeur sait pertinemment qu’il va en prendre plein la face. Appelez ça du jazz, de la funk music ou du hip-hop (et oui, attendez d’écouter « Make no mistake« !), une chose est sûre, c’est que ce groupe sait comment s’y prendre pour faire remuer les boules des fans qui assistent à leurs performances live. D’ailleurs, « Last Round » est un de mes morceaux préférés de l’album. Non seulement il est très dynamique, mais Adrien Verderame, le batteur guest, se permet une envolée spectaculaire en solo que je ne suis pas prêt d’oublier. Chaque fois que j’écoute ce passage, les frissons m’envahissent. Grosse claque.

Enregistré en live lors de différentes performances en Belgique (on citera notamment l’excellent Dinant Jazz Festival, L’archiduc à Bruxelles ou encore le Trente-Trois Tours de La Louvière, lieu d’enregistrement du premier album du groupe de Loris), One Take II reprend un panel des capacités musicales et mélodiques impressionnantes des musiciens qui composent le groupe.

Chacun a son moment de gloire dans ce disque, par exemple, « Arid Land » est emmené par la basse de Loris, rapidement rejointe par les autres instruments, formant ainsi une symbiose parfaite que certains grands groupes pourraient envier. Car c’est ce qui est hallucinant avec cette formation : l’auditeur ressent la joie qu’ont les musiciens de jouer ensemble. L’album évoque une douce sensation de légèreté festive dont on ne se lasse pas et cela s’accompagne d’une furieuse envie de taper du pied au rythme de la musique, dès la première écoute.

Revenons à la surprise majeure de ce disque : le hip-hop. Le rappeur belge DYnamic rejoint le groupe pour quelques morceaux (« Make no mistake« , « Sensual serenade« , « Interlude« ) et fait le job avec une classe indéniable. Il prouve une nouvelle fois que le rap a tout à fait sa place aux côtés du jazz. Je pense notamment, dans un autre registre, à Loyle Carner. On imagine la difficulté de l’exercice de faire du rap en freestyle lorsqu’on sait que le groupe improvise ses compositions. Il s’agit de ne pas perdre la face lors de la performance, mais ça n’arrive heureusement jamais à DYnamic qui a un flow et une voix que j’apprécie sincèrement.

Avant de conclure, sachez qu’il est intéressant de tendre une oreille vers One Take (le premier opus) avant One Take II afin de pouvoir profiter un maximum de « Classy 2.0 » qui est une extension de « Classy part one & two« , figurant sur le premier album. Découvrir que ce groupe est capable de reprendre une mélodie de base présente sur leur premier album et d’en raconter une tout autre histoire, c’est découvrir qu’ils sont capables de tout!

© Claude Lina

En un peu moins d’une heure, Loris et son band parviennent aisément à nous convaincre qu’ils sont un groupe qui mérite de faire partie des plus grands noms du jazz en Belgique. J’espère d’ailleurs voir un jour One Take et One Take II dans ma discothèque vinyle. Leurs compositions improvisées sont un condensé de bonne humeur et de festivité qu’on aime à réécouter inlassablement pour se donner un coup de boost. J’espère voir Loris et son groupe sur scène en 2019, et je vous invite à ne pas manquer un tel événement s’il se produit, car si vous cherchez à passer un bon moment, ces gars-là ne vous décevront pas.

Bordel de m**** Loris (et les autres!!!), ne t’arrête jamais.

  • Guillaume

One Take II, c’est :

Patrick Dorcean : Drums
Loris Tils : Electric bass
Igor Géhénot : Keyboards
Xavier Bouillon : Synthesizers
Hervé Letor: Sax

Special Guests :

Alex Tassel : Trumpet (Arid Land)
Michel Seba : Percussions (Arid Land & Flyin high)
DYnamic : Rap (Make no mistake, Sensual serenade, Interlude)
Adrien Verderame : Drums (Last Round)
Jeremy Dumont : Keyboard (Last Round)
Samuel Rafalowicz : Drums (Classy 2.0)

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