Il y a longtemps j’avais découvert une merveille de musique progressive. Vous pensez, un album dans les 35 meilleurs albums de progressif sur le site de Gnosis (www.gnosis2000.net) LA référence pour moi ! Ça ne pouvait qu’être bon. En plus, un truc inconnu. Argentin. Un single shot : un seul album en 1978 et puis plus rien. Du symphonique avec des accents de King Crimson et plein d’autres trucs. Un chef d’œuvre méconnu comme il y en a peu. Et voila que sort 41 ans plus tard un deuxième album de Bubu ! Incroyable.

On s’attend, malgré un tout petit espoir, une excitation sous-jacente, une appréhension légère, à une déception. Et bien pas du tout ! On reçoit à l’inverse une immense satisfaction car le dernier né est du même tonneau que le premier. Une claque ! Je ne m’étais pas préoccupé par le passé du projet (qui, où, comment, etc.). J’avais juste profité et admiré cette musique grandiose et rare. Mais là, notre ami Alessandro ayant dû faire la chronique pour le magazine Prog-Résiste, il a creusé. Ainsi j’ai pu apprendre que Bubu est le projet d’un seul artiste qui s’accompagne de musiciens pour la circonstance.

Ce musicien c’est le bassiste Daniel Andreoli. Le nouveau groupe Bubu se complète avec guitares, batterie, claviers, violon, saxophone, flûtes et chœurs. Le résultat, souvent décrit comme influencé par King Crimson est très lyrique comme les plus grands italiens savent faire. Pleine de breaks, de mélodies magnifiques, la musique de Bubu est une invitation au voyage. Un voyage tout aussi éblouissant, agréable mais aussi aventureux. Pour un amateur du dodécaphonisme qu’est Andreoli on est surpris car, là, rien n’est dissonant, tout est rock, tout est progressif. On frise l’essence de celui-ci, les sens du progressif.

• Romain